Marthe,

Je t'ai connue par l'abbaye d'Orval, où je me rendais chaque matin à vélo à travers les bois, toi tu y allais par différents moyens, principalement en voiture au bon cœur des chauffeurs, mais tu n'hésitait pas de t'y rendre à pied.
Nous partagions les laudes, suivies de l'eucharistie avec la communauté monastique : messe d'espérance pour offrir notre journée au Seigneur.
Le temps allant, nous avons fait plus ample connaissance, tu est venue déjeuner dans notre maison de Mogues ; tu nous as invité, avec Gabielle et sa protégée Pascale au petit déjeuner du lundi matin, où chacun amenait un petit quelque chose, je m'y rendais à vélo pour monter cette terrible côte du bois Bochet : c'était un temps de fraternité et de joie, dans ta belle maison, dont je garde un merveilleux souvenir.
Dans ma mission de Député aux Obsèques, tu m'as aidé par tes connaissances des familles de notre paroisse.
Nous nous sommes retrouvés ensemble à l’hôpital de Sedan, je pensais que tu allais nous quitter, mais Dieu t'a encore donné de nombreuses années à vivre dans la prière.
Je t'apportais tes Pâques et ton Noël en chocolat, mais ce que tu aimais par dessus tout : c'était les fraises Tagada.
La dernière fois que je suis venu te voir, ta fille Thérèse m'a accueilli, tu étais alitée dans ta chambre, je ne comprenais pas ce que tu chuchotais, Thérèse m'a servi d'interprète ; j'avais à la main un gros paquet de fraises Tagada, avec lequel je suis reparti, en priant pour Toi.
Que de souvenirs me reviennent, dans les services que tu rendais en toute simplicité.

Tu as rejoint notre Dieu, que tu aimais et priait si bien.
Repose en Paix Marthe, tu es en mes prières.

Ton ami Luc de Mogues le 15 décembre 2022

Luc JONET- 15-12-22